2020 débute en force dans les salles obscures du monde entier, le film de guerre de Sam Mendes «1917» se classe directement à la tête du Box Office surpassant de loin le dernier Star Wars. Il rafle également au passage la statuette du meilleur film et du meilleur réalisateur dans les derniers Golden Globes. Parallèlement, «Underwater», un huis clos sous-marin, sorti simultanément, marque le grand retour de deux grosses pointures du cinéma mondial, à savoir Vincent Cassel et Kirsten Stewart. Deux rôles plus musclés que jamais…
«1917» de Sam Mendes : un tournant dans l’histoire des films de guerre
Ce film est une plongée comme on l’a rarement vue dans la Première Guerre mondiale de 14-18. Deux soldats britanniques, Schofield et Blake, doivent traverser les lignes ennemies pour porter un message crucial qui pourrait sauver des centaines de vies humaines. Ce message pourrait empêcher une attaque dévastatrice et la mort de centaines de soldats, dont le frère de Blake. Commence donc une véritable course contre la montre, derrière les lignes ennemies. «1917» est loin d’être un énième film de guerre au cinéma, venu éclipser les formidables Pearl Harbor de Michael Bay, «Lettre à Iwo Jima» de Clint Eastwood ou «Il faut sauver le soldat Ryan» de Steven Spielberg (pour ne citer que ces trois titres…). Cette réalisation sous la forme de course contre la montre est, à elle seule, un travail de documentation extrêmement minutieux concrétisé grâce à des effets techniques particulièrement évolués et à une formidable maîtrise de la caméra : ce drame de guerre est presque entièrement filmé en plan-séquence, sans coupe. Le pari du réalisateur était de rendre plus vraies que vraies les émotions des soldats et de reconstituer au détail près cette période terrible de l’histoire contemporaine. Son challenge ultime était de ne pas permettre aux spectateurs de fuir, de s’échapper. 500 figurants, des mois de répétitions des scènes de batailles ont donné vie à une prouesse exceptionnelle. Ces acteurs américano-britanniques ne sont pas connus et restent cependant une découverte citons George MacKay et Dean-Charles Chapman.
«Underwater» de William Eubank: thriller oppressant
Vincent Cassel, Kirsten Stewart, TJ Miller et Jessica Henwick maintiennent une condition physique qui crève l’écran pendant 1h35 dans le thriller étouffant «Underwater», dans lequel une équipe de scientifiques se retrouve bloquée au fin fond de l’océan suite à un tremblement de terre d’une magnitude élevée. Comment vont-ils survivre à cette épreuve de force ?
Claustrophobes s’abstenir. Il faut noter que le film ne révolutionne pas le genre en soi et n’ajoute rien de nouveau à ces huis clos cinématographiques sous tension qui restent pour la plupart passionnants et attractifs pour les spectateurs. Le réalisateur n’a pas du tout la prétention de révolutionner un genre : le film se veut 100% divertissant dès le départ et parvient plutôt bien à l’être : il entre dans le vif du sujet en plongeant le spectateur à 10.000 mètres de profondeur maritime avec un casting 5 étoiles attachant, générateur de suspense et d’angoisse jusqu’au bout, offrant au final un long métrage mené de bout en bout avec justesse et habileté. Véritable attraction visuelle, le long métrage est soigneusement monté dans ses décors, ses effets visuels, sa musique, son jeu d’acteurs et ses costumes. 2020 commence fort en matière de thrillers pop-corn purement divertissants. Les deux films passent dans toutes les salles de Tunis à commencer par l’Agora, le Zéphyr, Pathé, CinéMadart… Parallèlement, le film tunisien très attendu «Un fils» de Mahdi Barsaoui avec Sami Bouagila, Najla Ben Abdallah et Noomen Hamda est en salle depuis le 12 janvier. Courez-y !